Après avoir effectué les derniers préparatifs hier, nous sommes « prêtes » pour un 1er trek en autonomie au Pérou pour ma part, tandis que pour Amber, il s’agit de son tout 1er trek en autonomie. Et comme je suis une passionnée de montagnes, c’est avec joie que je vais partager mon expérience et mon adoration de la montagne avec cette novice ! Et c’est super équipée, avec un carte ultra-précise que nous nous aventurons à la découverte des ruines de Choquequirao (voir notre super carte dans les photos)

31/1 Choquequirao trek J1: Cusco – Cachora – Playa Rosalina

Réveil de bon matin pour aller à la gare routière et prendre notre bus pour Cachora, départ 5h. Après un peu plus de 4 heures de bus, nous arrivons là où l’on doit descendre, la femme de l’agence nous avait bien averties de demander à descendre au croisement de telle et telle route, c’est chose faite. Là, des taxis attendent pour conduire les touristes jusqu’à San Pedro de Cochera, départ officiel de la randonnée. 30mn de route en taxi environ. On s’éloigne d’abord un peu (j’ai toujours horreur d’être accosté comme ça à la descente des bus..) histoire de petit-déjeuner et de voir ce que l’on veut faire. Ayant l’habitude de marcher seule, je sais ce que je veux faire, mais là on est 2. Mais pour le coup, Amber est du même avis que moi : nous sommes venues ici pour marcher, alors on décide de tout faire à pied ! Je sens qu’on va bien s’entendre. Ensuite histoire de gagner du temps, je décide de tout couper au travers la route qui fait de longs lacets pour descendre de la montagne. Nous arrivons en début d’AM au village et attaquons le début du trek officiel. Au départ, un petit chemin qui longe la rivière avant de rejoindre une piste carrossable en balcon jusqu’à un petit hostal où nous nous arrêtons historie de recharger les batteries : un Sprite pour moi, et un Coca pour Amber. Je sais, c’est bourré de sucre, mais pour reprendre des forces, ça fait du bien 😉

Ensuite, passage par le mirador de Capuliyoc et démarrage d’une longue descente. La vue est plutôt sympa, mais la descente est longue, très longue… Amber peine un peu, mais suit sans broncher et accepte mes conseils pour la marche en descente. Passage à un 1 camping, mais apparemment celui de Playa Rosalina n’est plus très loin, du coup on continue… Et là, ça commence à faire beaucoup, nous arrivons au campement juste avant le nuit, vers 18h30. Le montage de la tente est limite, et pour le repas, je cuisine avec ma frontale…

Nous rencontrons également d’autre voyageurs et faisons un peu connaissance, en même temps que l’on apprend qu’il n’est pas nécessaire de revenir au point de départ après le site de Choquequirao.

Après calcul, ce fut une très longue journée : à peine moins de 30km pour presque 2400m de dénivelé négatif !!! Bravo Amber !

 

1/2 Choquequirao J2 : Playa Rosalina – Camping de Choquequirao

Réveil agréable ce matin, le soleil est au rendez-vous et les températures bien plus chaudes que sur le trek du Salkantay. Tâches du matin, qui deviendrons notre rituel, pliage de la tente, petit déjeuner.. Et au petit déjeuner, je lis dans les pensées d’Amber : s’il y a la possibilité de continuer après les ruines, au lieu de revenir sur nos pas… Ben faut y aller bien sur ! Décidément, on est sur la même longueur d’onde.

Si hier nous avons essentiellement descendu, ben aujourd’hui il va falloir remonter ! On traverse donc la rivière et commençons l’ascension qui nous conduira aux ruines. Si Amber peinait dans les descentes hier, dans la montée ça va mieux… Un vrai lapin de course ! Pour ma part, je sais très bien de quoi je suis capable, et garde mon rythme sans soucis. La montée nous offre de jolis paysages, et nous pouvons voir toute la descente que nous avons effectuée hier. Impressionnant ! La végétation est assez verte dans l’ensemble, mais le soleil est là, même si nous sommes en saison des pluies… Et il fait chaud !

Bref, après la montée, environ 1500m, le sentier se fait en balcon. Cela permet de faire une pause dans l’effort. Nous traversons un petit village, ou plutôt pour être exacte 3-4 maisons se trouvent le long du sentier (Marampata), et à l’une d’elle, on peut se ravitailler… On en profite pour acheter des tomates fraîches et granadillas… On continue ensuite et au détour d’une montagne, on commence à apercevoir le site : Waouhhh !! Comment ont-ils fait pour construire ça là ??? On parle de Choquequirao mais en réalité, il y a 2 sites : une partie haute et une basse. Les terrasses sont construites à flan de montagne, mais c’est très très abrupt ! De là où nous sommes, on a l’impression que celui qui marche au bout de la dernière terrasse va tomber dans le vide !

La journée de marche fut courte, c’est donc de bonne heure que nous arrivons au camping de Choquequirao après nous être affranchi de l’entrée. Résultat, on peut monter la tente de jour, faire une bonne séance d’étirements et même des douches sont disponibles. Attention, l’eau y est très très froide ! Mais ça ravigote… Après cela, partie de carte dans la tente, puis préparation du repas : un festin ce soir avec des légumes frais, Yummy !

2/2 Choquequirao J3 : Camping de Choquequirao – Victoria river – Maizal

Comme évoqué plus tôt, nous ne ferons pas un aller/retour comme imaginé au départ, du coup ce matin, nous visiterons les ruines hautes, terrasse des lamas, avant de continuer en direction de Yanama. Certains passent une journée complète ici, pour visiter les 2 sites, mais comme nous louons le matériel, cela nous rajouterait une journée qui n’était pas prévu… Mais compte tenu de la différence d’altitude entre les 2 sites, je pense que celui qui veut tout visiter peut facilement y consacrer une journée. Nous attaquons donc la monter jusqu’aux terrasses des lamas. Et il faut avouer que de là-haut, la vue est splendide ! Le site est plutôt bien conservé, et surtout… Désert ! C’est pas la foule du Macchu Picchu, pour notre plus grand bonheur.

Bon, après s’être un peu balader sur le site, nous continuons de monter et le sentier n’étant pas très clair, nous suivons un « canal », tranchée en pierre qu’ils utilisaient pour l’eau pour atteindre le sommet et retrouver le sentier.

L’idée est d’aller jusqu’au camping le long de la rivière Victoria. Entendons-nous bien, lorsque je parle de camping, il s’agit en fait de zone de bivouac autorisé, ne vous imaginez pas un camping standard… Bref, après avoir atteint le sommet, ben c’est de nouveau de la descente, environ 1400m jusqu’à la rivière. Nous profitons pour admirer un peu la faune, de joli perroquet ou Arras, je ne sais pas, mais aussi, et pas forcément pour mon bonheur, un gros serpent en travers du sentier. Étant la 1ère, descente oblige, je me suis arrêtée net ! Amber, lorsqu’elle arrive me demande ce qu’il se passe et je lui montre. Précision, Amber est Australienne est a grandi dans une ferme… Ceci explique cela ! Pas dégonflée, elle ramasse une pierre, lui jette et continue d’avancer. « He’s dead » qu’elle me dit la bête ne réagissant pas. « Non, je l’ai vu bouger, et je peux te garantir qu’il n’est pas mort !! ». Nous ramassons les 2 des pierres et lui jetons, victoire, il bouge et s’en va, en descendant sur notre sentier… Brrrr !

Bref, faut y aller quand même de toute façon, et nous ne le reverrons pas. Nous arrivons ensuite au bord de la rivière, que nous traversons, il est 13h30. On explore un peu les lieux pour voir où il est possible de planter la tente, le temps de se faire dévorer par les sunflies qui sont bien présentes dès que nous nous arrêtons de marcher… Amber se trempe un peu les pieds, petite pause repas… Et franchement, s’arrêter de marcher à cette heure-ci ? Qu’est-ce qu’on va faire de l’AM ? Bref, d’un commun accord, on recharge nos bouteilles dans la rivière et décidons d’attaquer les 1600m de montée jusqu’au prochain camping.

La montée est longue. Nous avions pu en admirer les longs lacets lors de notre descente depuis l’autre côté, et ici, c’est pas des lacets courts comme dans nos Alpes. C’est de longues lignes droites entre chaque épingle ! Aux environs de 17h, nous voyons un panneau indiquant un camping à 10mn, mais sur mon téléphone, celui-ci est hors sentier, alors que le camping prévu est environ à 700m. De plus, le dénivelé que nous faisons maintenant ne sera pas à faire demain.. Par contre, 700m de distance avec le dénivelé, ça fait presque 1h30 de marche ! A l’arrivée, bien que nous ayons doublé ou aperçu d’autres personnes au loin sur le sentier, nous sommes toutes seules. Tout le monde semble s’arrêter au 1er camping. Qu’à cela ne tienne, il y a de l’eau, même si ça bouge ensuite dans nos bouteilles… Bref, installation, dîner et dodo après cette grosse journée. Sauf que je ne dormirai presque pas de la nuit, heureusement que j’ai ma liseuse…

 

3/2 Choquequirao J4 : Maizal – Yanama – Santa Teresa

Dernier jour de trek. L’étape d’aujourd’hui semble assez courte. Une « petite » montée jusqu’au sommet San Juan, à 4150m, avant de redescendre sur Yanama.

Ce matin, le temps est un peu couvert, nous sommes plutôt dans la brume. Rituel du matin, puis on attaque, ou plutôt on continuer la montée. De gros bruits d’explosion nous intriguent un peu, mais nous comprenons vite. Dans la montagne, se trouve des mines d’argent. Nous aurons même l’occasion de papoter un peu avec eux, alors qu’ils étaient en traine de préparer les explosifs… Ici pas de dynamite, de la poudre dans des sachets plastique… Apparemment ça marche bien ! On a droit a quelques explications, et les mineurs nous montrent leur « récolte ». Après cette charmante pause, nous continuons jusqu’au sommet de la montagne… Et histoire de, je leurs ai demandé de ne pas faire exploser la montagne tout de suite 😉

Aujourd’hui, on commence à voir que j’ai un peu plus d’expérience en termes de randonnée itinérante. Amber peine dans l’ultime montée, et tandis que je suis toujours au même rythme, elle reste dernière moi… Une petite pause au sommet histoire de manger une barre de céréale, et aussi de rajouter un peu une couche, il ne fait pas super chaud là ! Descente ensuite vers Yanama, sentier à flan de montagne qui nous offre une superbe vue sur la vallée.

Nous arrivons à Yanama en début d’AM. On s’arrête à un hostal où l’on peut camper histoire d’avoir des infos. La gérante nous dit qu’il n’y as plus de transport à cette heure pour Santa Teresa. Depuis la descente, on a vu un autre hostal qui faisait camping plus bas dans le village, et il parait qu’on peut y acheter un peu de ravitaillement. On décide donc de descendre, avec nos sacs. On croise en chemin 2 randonneurs qui nous disent qu’on leur a dit qu’il y avait normalement un camion qui partait en début d’AM pour Santa Teresa… Pour l’instant, je rêve d’un Sprite alors c’est direction le ravitaillement ! Alors que nous prenons des infos, on aperçoit le camion qui fait ½ tour en haut sur la route. Amber part en courant, perso, je siffle, et un paysan qui se trouvait au bord de la piste avec qui on avait discuté arrête le camion pour nous. On arrive donc, un peu essoufflées, mais on peut repartir sur Santa Teresa dès maintenant.

Le trajet se fera dans la benne du camion, avec mouton et locaux. Debout à admirer le paysage au début, puis assis par terre, blotties l’une contre l’autre ensuite tellement il faisait froid et avec la pluie. La piste passe jun col à 4800m, et peu après, nous nous arrêtons pour monter d’autres trekkeurs, Français qui eux continuent jusqu’au Macchu Picchu. Si j’avais su ça avant !!! En attendant, ils sont gelés, entre le froid et la pluie qu’ils se sont pris.

Bref, après 6h de route sur des pistes de montagnes dans 3 véhicules différents, nous arrivons à Santa Teresa. Et comme j’ai pas eu mon Sprite, une bonne bière, un bon repas avant de passer la nuit dans un hôtel, négocié avec le patron du restaurant.

Demain, retour sur Cusco 🙂

 

 

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